Delphine, pourriez-vous nous partager un moment déterminant de votre parcours qui vous a conduite à vous spécialiser dans les stratégies RSE innovantes et holistiques ?
J'ai toujours été passionnée par l'humain et l'environnement. Ma mère m'a sensibilisée très tôt à ces enjeux et conséquences. Plus tard, pendant mes études en communication, j'avais choisi le thème de la Communication Responsable lorsque j'avais 20 ans. J'ai ensuite souhaité m'engager au-delà de mon activité salariée, et j'ai préparé un master recherche en médias et médiations, qui convoquait les sciences humaines et sociales, essentielles pour étudier les comportements humains et les conditions de l'innovation sociale et sociétale. Aujourd'hui, c'est devenu naturel d'être une force de conseil en RSE, sur les volets environnementaux mais aussi sociaux et sociétaux qui sont une grande partie de mon activité. De ces dynamiques naissent les stratégies les plus efficaces.
En tant que fondatrice de POSSIBLE®, comment votre approche personnelle de la durabilité influence-t-elle la direction stratégique de l'agence ?
Finalement, c'est du bon sens. On a surtout pris de mauvaises habitudes en tant que consommateurs. Mais ma/notre dynamique s'inscrit dans le "toujours faire mieux", à notre rythme. Chez POSSIBLE, c'est dans notre ADN de partager les bonnes pratiques ou découvertes, en interne et avec nos clients. Le fait d'être labellisés sur l'ISO 26000 nous a amenés à structurer notre démarche, qui peut aussi avoir un écho dans les réflexions personnelles et gestes du quotidien.
Comment avez-vous réussi à intégrer la communication comme un catalyseur de sens dans vos stratégies RSE, et quels sont les avantages concrets que cela apporte à vos clients ?
C'est dans mon ADN, et pour nous, la communication interne puis externe est essentielle pour valoriser un travail de fond sur la RSE. Nous considérons effectivement que la communication est un catalyseur/amplificateur dans une stratégie RSE. Pourquoi s'en passer ?
Pourriez-vous nous expliquer comment vous adaptez les stratégies RSE à la mission et à la culture spécifiques de chaque client ? Avez-vous un exemple concret à partager ?
C'est un travail d'équipe. Dès le départ, il faut que la Direction Générale soit impliquée. Puis nous définissons des rôles, et nous conseillons et formons nos interlocuteurs pour qu'ils deviennent de plus en plus à l'aise sur le management de leur durabilité. Nous nous adaptons avec eux à des problématiques sectorielles, par exemple. Nos services de conseil et de formation (Qualiopi) ont été conçus en ce sens. Exemple concret : le programme OnePulse, établi pour et avec SPIE ICS, dans le cadre de la valorisation de la stratégie RSE et de l'implication des 3 000 collaborateurs et collaboratrices répartis sur le territoire national.
Quels sont les défis actuels les plus importants que vous rencontrez lorsque vous développez des stratégies RSE innovantes, et comment les surmontez-vous ?
Il faut que les équipes comprennent l'intérêt de la RSE. Souvent perçue d'abord comme une contrainte, il est nécessaire de démontrer sa vertuosité à moyen-long terme, même si cela passe par une phase de formalisation des objectifs et donc d'un plan d'action réfléchi et structuré, qui peut être également motivant et fédérateur. Nous surmontons ces défis via l'appui des Directions engagées qui donnent l'impulsion et le cap dans ce nouveau défi collectif.
Comment percevez-vous l'évolution des attentes des entreprises en matière de durabilité et de responsabilité sociétale au cours des prochaines années ?
L'évolution est croissante. Elle s'explique par la prise de conscience réaliste et raisonnable de nombreux dirigeants, mais aussi par le volet réglementaire, qui contraint les organisations à davantage de transparence. Autrement dit, fini le greenwashing : en RSE, on fait ce qu'on dit et on affirme ce que l'on fait. Nous sommes leur interlocuteur unique pour avancer en équipe, de manière réaliste et motivante.
Si vous deviez conseiller une entreprise souhaitant débuter une initiative RSE, quels seraient vos trois conseils principaux concernant l'innovation et l'intégration holistique ?
Conseil 1 : Une vision holistique est nécessaire, car la RSE n'est pas à mettre sur un coin de table. Conseil 2. Sensibiliser les équipes : cette performance, celle culture RSE doit être collective. Elle doit impliquer / fédérer les différents métiers de l'entreprise qui ont un rôle complémentaire et nécessaire, en faveur de la performance globale. Cette condition s'applique dans toutes les organisations, qu'elles soient en transformation, ou qu'elles viennent de naître : la RSE est un vrai sujet d'Open Innovation. Conseil 3 : prioriser les enjeux en fonction de sa stratégie et des attentes de son écoystème.
Pour plus d'informations : http://www.agence-possible.fr
-teaser.webp)
